Phœnix Wright : Justice For All, suite de Phœnix Wright : Ace Attorney, semble avoir le même destin que ce dernier, voir peut-être mieux au niveau du scénario. Tout d’abord, pour les personnes n’ayant jamais joué au premier opus, sachez que Phœnix perd la mémoire dès la première enquête afin de permettre au joueur d’apprendre les mécanismes du jeu.
Le premier constat lorsque l’on commence le jeu, c’est sa difficulté. En effet, Phœnix Wright : Justice For All est vraiment plus dur que son aîné Ace Attorney et cela se ressent dès la première enquête. La difficulté vient sûrement du fait qu’il est plus difficile de trouver la façon dont les meurtres se sont produits, ce qui fait que le joueur est aussi paumé que Phœnix. Cette difficulté n’est pas insurmontable, mais elle vous bloquera à bien des passages.
Passons aux personnages de ce second opus. Vous allez avoir droit à une nouvelle palette de personnages tout aussi charismatiques que ceux du premier opus, mais vous reverrez aussi d’anciens personnages comme Flavie Eïchouette ou Eva Cozésouci (toujours là pour mettre des bâtons dans les roues de Phœnix). Du côté des nouveaux personnages, vous ferez connaissance avec Pearl Fey, la cousine de Maya, à qui on s’attache très vite, mais aussi à des personnages comme Frisé, un clown qui frôle le ridicule.
On regrettera que Capcom n’ait pas ajouté une cinquième enquête pour ce second opus, mais la richesse et la longueur des enquêtes de Phœnix Wright : Justice For All vous fera oublier ce petit détail. Les enquêtes sont largement plus longues, plus difficile et vous placent dans des situations inconnues par rapport à Phœnix Wright : Ace Attorney. De plus il est désormais possible de présenter les portraits des suspects, ce qui alourdit grandement les chances de se tromper pendant un procès. L’innovation majeure de Phœnix Wright : Justice For All est bien sur le système des verrous psyché. Phœnix peut maintenant faire craquer les suspects pour obtenir la vérité, mais la difficulté dépend des personnages, et ceux qui semblent être les plus difficiles à percer sont souvent les plus simples.
Au niveau des musiques, qui étaient un point fort du premier opus, sachez qu’elles sont toujours aussi bien, mais différentes. En effet, cela peut choquer au début et on regrette les musiques d’Ace Attorney, mais sachez que cela n’est qu’une question d’habitude, car à force de les entendre on perçoit leur réel potentiel et on remarque qu’elles sont du même niveau que celle d’Ace Attorney. En somme, elles sont différentes et donnent une couleur propre à ce second opus.
Le seul défaut de Phœnix Wright : Justice For All sont les fautes. Oui vous avez bien entendu, les fautes!!! Il semblerait que les traducteurs n’ont pas pris le temps de se relire, ce qui fait que le jeu est parsemé de fautes d’orthographe. Pour ma part je n’ai remarqué que trois ou quatre fautes, mais c’est peut-être parce que je ne m’attarde pas à vérifier si chaque phrase contient des fautes ou parce que j’en fais moi même. Enfin cela ne retire pas le plaisir que l’on a en découvrant ce magnifique soft que nous propose Capcom, en espérant la sortie de Phœnix Wright 3, l’année prochaine en France, à la même date.
Graphismes : Le jeu est plus beau que son prédécesseur, les dessins sont plus fins et les animations sont toujours aussi fluides et belles.
Jouabilité : Rien n’a changé par rapport à Phœnix Wright : Ace Attorney. Il s’agit d’un système simple qui consiste à envoyer le héros à tel ou tel endroit en appuyant sur le nom du lieu à visiter.
Durée de vie : Presque aussi longue que le premier opus malgré le fait qu’il n’y ait pas d’épisode en plus. Cela est dû au fait que les enquêtes sont plus longues, mais une cinquième affaire aurait été la bienvenue.
Scénario : Comme toujours Phœnix Wright a un scénario en béton, les affaires ne se ressemblent pas, il y a même du jamais vu.
Musiques : Au départ on peut être dérouté par les nouvelles musiques, mais en fin de compte, on remarque qu’elles sont superbes et qu’elles collent spécialement à ce second opus. Certains thèmes de Phœnix Wright : Ace Attorney réapparaissent.
Note Général : Phœnix Wright : Justice For All marche sur les traces de son prédécesseur. En effet, tout ce qui a fait le succès de Phœnix Wright : Ace Attorney se retrouve dans Justice For All. Les musiques se révèlent être superbe, le scénario est en béton avec des cas encore jamais vus dans le premier opus. Le seul défaut concerne quelques fautes d’orthographe qui peuvent gêner les plus pointilleux. Au final, c’est avec les bras ouverts que l’on accepte ce second opus de la série Gyakuten Saiban, en attendant une sortie éventuelle de Gyakuten Saiban 3 dans nos contrées.